Par Catherine Wihtol de Wenden
Extrait
Les révolutions survenues sur la rive sud de la Méditerranée (Tunisie, Libye, Égypte) n’ont pas manqué de susciter des discours alarmistes sur le risque migratoire qu’elles comportaient pour l’Europe. Dans son discours télévisuel du 27 février 2011, le président Sarkozy, tout en saluant ces révolutions arabes, a fait état des éventuelles dérives qu’elles comportaient en matière de migrations et d’islamisme. Il a indiqué que ces révolutions pourraient avoir des conséquences majeures sur « les flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme », ajoutant que « C’est toute l’Europe qui serait en première ligne ». Depuis lors, les médias n’ont cessé de s’interroger sur le lien existant entre la révolution à l’intérieur de ces pays et les mouvements migratoires qui pouvaient en résulter, bien qu’il soit rare de voir des révolutionnaires quitter leur pays sans en attendre les retombées en matière de libertés et d’égalité.
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